Dangers des sucres raffinés pour la santé

Cet article sur les méfaits du sucre blanc et ses dangers sur la santé est un article invité. Merci à Bernadette du Blogue Cuisine, Santé, Saveur et Satiété pour la rédaction de cet article.

Sucre blanc : danger

Le sucre, c’est le glucose nécessaire à nos cellules, nécessaire pour faire le plein d’énergie. Dans les faits, en matière d’impact sur notre organisme, le sucre est tueur, un tueur froid, lent, qui empoisonne peu à peu sa proie ! Ce sucre dont je vais dénoncer les dangers, c’est le sucre blanc, raffiné, sucre de canne ou de betterave…

Faisant partie d’un commerce extrêmement lucratif, il ne fait l’objet d’aucune limitation, d’aucun étiquetage alarmant ses consommateurs. Or, il faut savoir qu’il agit comme une drogue : plus on en consomme, plus notre corps en réclame et le signal part directement du cerveau.

Sur les rayons des épiceries, on nous présente kyrielles de produits miraculeusement sans gras, alors que le sucre, qui va habilement se transformer en graisse dans notre organisme, est omniprésent et incontournable.

La toxicomanie au sucre est une affection répandue et meurtrière

Le sucre complet contient toute une série d’oligo-éléments très intéressants pour l’organisme. Il ne faut donc pas le rejeter sous cette forme. Ce qui est regrettable, c’est que la grande majorité du public ne soit pas consciente du fait que les sucres industriels (comme les farines, les huiles et autres produits raffinés) sont aussi dangereux pour la santé que l’alcool, le tabac et les drogues dures : ils créent une dépendance aussi forte que la morphine ou la cocaïne.

Même s’il est difficile d’éliminer totalement de son alimentation ces produits nocifs, chacun peut se protéger en consommant le plus possible d’aliments naturels complets, pour que le corps reçoive les vitamines et enzymes nécessaires pour métaboliser et éliminer les substances indésirables. Parce que, fort heureusement, notre corps est équipé de mécanismes de dépollution très puissants qui fonctionnent de manière optimale pour autant que nous leur apportions les substances et les nutriments dont ils ont besoin.

Des travaux ont montré la diminution de l’agressivité dans les prisons où l’on avait supprimé le sucre blanc…

Comment s’installe la dépendance ?

En fait, il faut savoir que le glucose (et non pas le sucre en tant que tel) est le carburant qui permet à nos cellules de produire de l’énergie. Les muscles et le cerveau, notamment, consomment beaucoup de glucose. Sans sa dose de glucose, le cerveau est en danger mortel !

D’où vient le glucose ? Des glucides que nous ingérons. Ces glucides, qui devraient constituer une part de notre ration quotidienne, sont les principaux constituants des aliments suivants :

  • légumes,
  • algues (de mer et d’eau douce),
  • fruits,
  • céréales complètes (riz non poli, blé complet, etc.),
  • et légumineuses (lentilles, fèves, pois chiches, haricots…).

Notre organisme n’a pas besoin d’autres glucides ni d’autres « sucres » que ceux-là. Retenons bien cet élément : nous n’avons pas besoin d’autres sucres que ceux-là !

Le glucose est la source d’énergie immédiatement disponible pour le cerveau et le système nerveux central. Le cerveau a donc constamment besoin de glucose. Si sa réserve diminue, il envoie un message aux glandes surrénales pour qu’elles sécrètent l’adrénaline. Elles « intiment » au foie de transformer les glucides en glucose qu’il libère dans le flux sanguin. Si ce mécanisme dysfonctionne, le cerveau n’est plus capable de marcher normalement.

En l’absence d’un signal approprié provenant des glandes surrénales, le foie peut ne pas libérer suffisamment de glucose lorsque le taux de celui-ci dans le sang est faible. Du coup, l’hypoglycémie peut survenir parce que le foie ne peut stocker les glucides de façon appropriée ou parce qu’il ne peut les convertir en glucose.

Comment se manifeste l’hypoglycémie ?

Des épisodes d’hypoglycémie peuvent imiter presque chaque désordre neurologique ou psychiatrique :

  • convulsions,
  • troubles visuels,
  • endormissement,
  • négativisme,
  • changement de personnalité,
  • irritabilité,
  • comportement maniaque…

Si vous ressentez l’un ou l’autre de ces symptômes, n’appelez pas tout de suite votre psychiatre ou votre thérapeute. Il s’agit peut-être simplement d’une crise d’hypoglycémie !

L’hypoglycémie a des effets sur toutes les fonctions de l’organisme et ces effets peuvent être ressentis à des niveaux d’hypoglycémie relativement modestes. Quelle solution ? Contrôler l’indice glycémique de notre alimentation.

Les maladies à mettre en lien directement avec le sucre…

La consommation excessive ou inconsciente (consommation de produits qui en contiennent sans que nous le sachions) de sucre peut entraîner le sur-poids ou l’obésité. On s’accorde également à savoir qu’il augmente également le risque de diabète. Ce que l’on sait moins, c’est que le diabète augmente à son tour le risque de maladies mentales, comme la dépression et la schizophrénie.

La consommation de sucre entraîne des carences en nutriments essentiels : vitamines, sels minéraux ou fibres. Le métabolisme est alors plus faible, plus vulnérable aux infections, notamment respiratoires. Et c’est compter sans l’acidité que provoque le sucre au niveau de l’estomac, acidité qui irrite les parois de la gorge et du système digestif, ce qui peut amener les amygdalites (angines) chroniques.

Certaines études ont même fait un rapprochement entre l’augmentation des cancers du diaphragme et l’apparition des liqueurs (ou limonades) sur le marché des boissons gazeuses sucrées…

Un coup d’œil sur l’indice glycémique ?

L’insuline (hormone hypoglycémiante) et le glucagon (hormone hyperglycémiante) sont secrétés par le pancréas et interviennent dans la régulation de la glycémie. Si l’un ou l’autre fonctionne mal, on est en déséquilibre glycémique.

Dans l’organisme, le taux de sucre dans le sang, ou glycémie, est un paramètre régulé en permanence. Schématiquement, cette quantité est contrôlée par ces deux hormones que sont l’insuline et le glucagon. Lorsque nous venons de manger, le sucre des aliments passe dans le sang. La glycémie augmente. Le pancréas sécrète alors de l’insuline, hormone qui va provoquer le passage de l’excès de sucre dans les cellules, du foie notamment, où il sera stocké sous forme de glycogène. Sans elle, le sucre resterait dans le sang et détruirait les vaisseaux et les nerfs.

Lorsqu’une trop grande quantité de sucres rapides parvient dans le sang, le pancréas fonctionne à plein régime et, à la longue, les cellules ne prennent plus au sérieux l’hyperactivité insulinique. Le pancréas lui, tente continuellement de produire toujours plus d’insuline pour faire baisser le taux de glycémie.

En bref, quand on mange des sucres rapides, le taux de glycémie grimpe, le pancréas s’affole et produit de l’insuline. Le sucre finit par manquer et il faut impérativement manger sucré. Et quand le sang contient trop d’insuline, les graisses n’y sont plus dégradées.

L’index ou indice glycémique (IG) est le résultat d’un calcul qui permet de déterminer la rapidité d’assimilation du sucre, quelle qu’en soit la forme, par l’organisme. Plus on consomme des aliments à indice glycémique élevé (autrement dit faisant monter rapidement notre taux de glucose dans le sang), plus on a tendance à prendre du poids parce que le glucose excédentaire est rapidement transformé en graisse par l’organisme. Par contre, les aliments à faible indice glycémique ne provoquent pas cette montée rapide du taux de sucre et n’aboutissent donc pas à cette fabrication de graisses »de réserve ». En outre, plus un aliment a un index glycémique bas, moins il fera augmenter la glycémie et moins il provoquera la sécrétion d’insuline.

L’indice de base pour calculer cet indice glycémique est 100. Raisonnablement, on devrait consommer avec modération les aliments possédant un indice supérieur à 70. Par contre, les aliments inférieurs à 50 cadrent parfaitement avec le poids santé qu’on désire obtenir ou préserver !

Il faut savoir également que les aliments possédant le plus haut indice glycémique sont non seulement les plus riches en glucose, mais également les plus pauvres en fibres.  Or les fibres aussi nous veulent du bien.

Comment réduire l’indice glycémique d’un aliment lors d’un repas ?

Selon des recherches récentes et confirmées, on sait que les aliments acides, particulièrement les vinaigres (mais aussi certains fruits tels que le pamplemousse et le citron), évitent les hausses rapides du taux de glucose dans le sang, surtout quand ils sont consommés quelques minutes avant le repas.

Consommer des protéines ou des bons gras (riches en Oméga-3 et autres gras essentiels) en début de repas, contribuera également à abaisser l’IG général d’un repas.

Attention : si le taux de glucose dans le sang dépend de l’indice glycémique d’un aliment, il faut également tenir compte de la quantité de glucides de cet aliment. Il vaut mieux manger une petite quantité d’un aliment hyperglycémiant qu’une grande quantité d’aliments plus pauvres en glucides.

Il est très facile de répondre aux besoins en glucides, car ils sont présents dans de très nombreux aliments, principalement dans les légumes, légumineuses, racines et fruits, c’est-à-dire dans tous les aliments d’origine végétale. Ils sont bien moins présents dans les produits animaux. La viande en contient très peu. Seuls les jaunes d’œufs et le lait (le sucre du lait est le lactose) sont une source animale riche en glucides.

Ce qui compte vraiment dans un repas, ce n’est pas qu’il possède une charge glycémique basse parce qu’il est pauvre en glucides, mais qu’il soit riche en aliments glucidiques à faible index glycémique.

Conclure sur le danger du sucre raffiné

La consommation du sucre est devenue, au fil du temps, une surconsommation et pire, une consommation incontrôlée.

En Amérique du Nord, comme je l’ai dit précédemment, les rayons d’alimentation croulent sous les « o gras trans », mention affichée en relief, mais la mention « sucre » est savamment cachée dans l’étiquetage discret des ingrédients ou des valeurs nutritives, étiquettes que peu de gens vérifient !

Simplement parce que ils ignorent que leur organisme va transformer les excès de sucres qu’ils consomment en gras… Cette forteresse savamment érigée par le lobbying industriel est le reflet de mauvaises habitudes alimentaires dont il est urgent de s’affranchir !

Dans une alimentation saine et équilibrée, variée et largement faite de fruits et légumes, nous n’avons pas besoin d’ajouter du sucre partout et surtout du sucre raffiné étant donnés les ravages qu’il provoque sur notre santé.

Si nous avons besoin de douceur, de goût sucré, ayons plutôt recours à des produits différents et tout aussi « sucrants » pour nous les procurer : nectar d’agave (IG 16), sucre de coco (IG 35), fruits secs (abricots, figues). Éviter les dattes à IG de 95 et les carottes cuites, très à la mode dans les muffins, à IG de 85 ! Préférer éventuellement les raisins secs à IG de 65.