Equilibre acido-basique du corps

L’équilibre Acide-Base, c’est une condition indispensable au maintien de la vie et ce, quel que soit le règne concerné (animal, végétal, minéral).

Le degré d’acidité ou d’alcalinité d’une solution se mesure à l’aide du pH, ce chiffre compris entre 0 et 14 fera l’objet d’une attention toute particulière lorsqu’on souhaite corriger précisément une acidose :

pH : de 0 à 7, acidité croissante

7, chiffre de la neutralité

De 7 à 14 alcalanité croissante

L’organisme assure une régulation permanente du pH (soumis à un rythme pendulaire acido-basique) grâce à différents appareils et systèmes organiques inter-dépendants :

  • L’appareil digestif
  • Le sang
  • Le mésenchyme
  • Le foie

Deux organes d’épuration se chargent de l’élimination des déchets acides de l’organisme :

  • Les poumons pour les déchets volatils (respiration)
  • Les reins (secondés par la peau) pour les déchets denses plus difficiles à évacuer

LE DESEQUILIBRE ET SES CAUSES :

Le corps, qui produit naturellement des acides pour fonctionner (métabolismes), tend à la neutralité par des systèmes tampons, ce sont les réserves alcalines. Ces systèmes tampons lorsqu’ils sont trop sollicités peuvent entraîner une chute de magnésium ou de calcium avec un risque de déminéralisation.

L’acidose s’installe peu à peu, engendre au début des petits troubles mais peut évoluer vers des dysfonctionnements majeurs. Notre population occidentale est particulièrement exposée à l’acidose métabolique qui résulte essentiellement de notre mode de vie (stress, sédentarité) et de notre alimentation.

Voici un exemple de quelques aliments acidifiants : viande, charcuterie, sucre raffiné, chocolat, moutarde, farine raffinée, fromage de laitages pasteurisés, tout produit de culture intensive, arachides, etc. .

Une alimentation équilibrée devrait comprendre 20 % d’éléments acidifiants et 80 % de neutres ou basiques, nous sommes très loin de respecter ce ratio.

Il est désormais possible de démontrer que chaque trouble de l’organisme, surtout chronique, occasionne un déplacement du pH tissulaire vers des valeurs acides :

– Au cours d’un trouble organique chronique, les tissus manquent d’oxygène (hypoxémie tissulaire)

– Lors de stress, l’activation des glandes surrénales s’accompagne d’une tension musculaire qui, elle même (sympathicotonie), produit de l’acide lactique

– Lors d’infections

– L’utilisation de certaines molécules comme les anti-inflammatoires « non-stéroïdiens », l’abus de substances excitantes comme l’alcool, le café, le tabac, le thé etc.

– Le manque d’oxygénation et d’exercices ralentit l’élimination pulmonaire des acides faibles, l’oxygénation oxyde (détruit) de nombreux acides tissulaires (acide lactique, etc.) favorisant l’élimination rénale.

L’ACIDOSE METABOLIQUE : SES SIGNES

Citer ici tous les signes de l’excès d’acides métaboliques reviendrait à prétendre résumer la botanique en quelques lignes. Voici toutefois les principaux signaux qui doivent faire penser à une acidose tissulaire :

  • Fatigue matinale
  • Langue chargée avec mauvaise haleine, transpiration abondante
  • Perturbations digestives (pyrosis, ulcères gastriques, colites)
  • Peau grasse du visage
  • Sommeil agité entre 1h à 3h
  • Irritabilité, nervosité, hyper-émotivité (excitation du S.N . sympathique), tempérament de feu (acide !)
  • Manque d’entrain, amertume au travail
  • Bronchites chroniques avec sécrétion de mucus
  • Tendance au « coup de froid », défenses immunitaires affaiblies
  • Les caries, les maladies de gencives, le grincement de dents, les dents hypersensibles
  • Tendance aux lithiases urinaires ou vésiculaires
  • Constipation avec des selles nauséabondes
  • Déminéralisation, rhumatismes non infectieux
  • Maux de dos chroniques
  • Douleurs articulaires, douleurs musculaires avec raideurs
  • Ballonnements, régurgitations et brûlures oesophagiennes

Comment alcaliniser le corps et l’urine ?

Équilibrer une acidose tissulaire passe par des corrections multiples et un suivi strict du pH urinaire.

L’alimentation :

L’alimentation se verra concentrée vers un apport de denrées alcalinisantes comme, les fruits et légumes mûrs, le citron, les crudités, les yaourts, les céréales germées, les herbes aromatiques, le soja, les produits de culture bio, etc.

La correction du pH tissulaire passe également par la modification de certaines habitudes d’hygiène diététique comme la réduction d’apport de sucres rapides, de café et d’excitants, de protéines animales, éviter les aliments traités (nitrates) ou riches en aditifs ou en colorants, éviter les fritures et les cuissons à la braise, etc.

Aliments très acidifiants : viande, poisson, poulet, charcuteries, oeufs cuits ; légumineuses (non germées), céréales raffinées, sucre raffiné, chocolat, vinaigre, moutarde, tout produit de culture intensive, fromages de laitages pasteurisés.

Aliments acidifiants : céréales entières, farines ou pain entier, fruits et légumes peu mûrs, légumes cuits, viandes crues, poissons crus, poulets et oeufs crus, fromages de lait cru, beurre, noix du Brésil, arachides,, oignon, oseille, rhubarbe.

Aliments neutres : huiles végétales VPPF, foie de poisson, miel.

Aliments alcalinisants (basiques) : légumes et fruits mûrs sauf oignons, crudités, lait, céréales germées, yaourt ou fromage frais à base de lait cru, tous produits de culture bio à l’ancienne, sucre intégral, citron, oléagineux sauf noix du Brésil et arachides.

Aliments très alcalinisants : légumes (racine), légumes verts à feuillage, pommes de terre, amandes, châtaignes, graines germées autres que les céréales et les légumineuses, pollen.

L’oxygénation et hygiène de vie :

Il est indispensable de réaliser des mouvements physiques quotidiens et des activités permettant d’augmenter nos métabolismes pour garder forme et bien être.

L’apport d’oxygène (grand air ou altitude) contribue efficacement à désacidifier les organismes tout en revitalisant l’ensemble de nos fonctions.

Le respect d’un sommeil suffisant, aux bonnes heures, facilitera le nettoyage du mésenchyme et permet des réveils plus agréables

L’apport de citrates alcalins :

Chez les « acidifiés », la déminéralisation n’est pas due à un apport insuffisant de minéraux par l’alimentation, mais par le « pillage » des minéraux organiques utilisés pour neutraliser des acides excédentaires. Il convient donc en tout premier lieu, de faire cesser ce pillage. Pour cela, il faut contrôler les apports d’acides, les neutraliser puis éliminer ceux qui se trouvent déjà dans le corps.

La déminéralisation des tissus est parfois si profonde que les apports de minéraux par l’alimentation ne sont pas suffisants. La grande partie des bases alimentaires est utilisée pour neutraliser les acides excédentaires ; les petites quantités restantes ne peuvent combler les carences trop importantes. Pour que le corps puisse se reconstruire correctement, des minéraux doivent lui être amené en plus de ceux qui sont apportés par les aliments.

Ces sels minéraux, sous forme de citrates, se comportent comme des éponges qui fixent, captent les acides métaboliques ; ce sont des sels basiques d’acides faibles rapidement éliminés par les poumons sous forme d’acide carbonique. L’apport régulier permet de réguler la réserve alcaline épuisée par l’acidose chronique, de drainer le mésenchyme des déchets acides.

L’action des citrates se trouve renforcée, potentialisée par un rajout d’huile essentielle de citron qui favorise l’alcalinisation tissulaire.

Contrôle régulier du pH urinaire :

Tout apport de citrates alcalins doit s’accompagner d’une mesure du pH urinaire.

Indispensable au retour à l’équilibre, la mesure du pH offre une exactitude pour la recherche de la bonne dose de citrates que vous devez utiliser.

Le pH urinaire est mesuré à l’aide d’un rouleau test, la bandelette se colore du ton correspondant au pH de l’urine.

Inférieur à 7, le pH est acide ; au-delà de 7, le pH est alcalin.

La bonne correction doit tendre vers la valeur d’équilibre : 7

La mesure du pH ne doit pas être réalisée avec les premières urines du matin car celles-ci contiennent les déchets du mésenchyme « brûlés » durant le sommeil.

Références Bibliographiques :

Docteur Ph. Besson : Acide-Base, une dynamite vitale, Trois Fontaines, 1991

Docteur Kousmine : Sauvez votre corps, Laffont, 1987

Docteur Bondil : L’alimentation selon la méthode Kousmine, Poche Marabout